mercredi, novembre 23, 2005

A la Recherche Médicale... du temps perdu


Aujourd'hui, j'ai une pensée toute particulière pour Michel, Gérard, Santi, Anne, Evelyne, tous les étudiants, ainsi que Mme L.S. qui ont vécu notre aventure qui fût aussi une épreuve...

En quelques mots et pour rappeler les faits, un solide projet de recherche pour lequel on a bossé comme des dingues, des moyens humains et financiers exceptionnels, un soutien politico-scientifique en béton, tous les "projos" sur nos faces de rats de labo... et puis un seul grain de sable, un seul, d'un qui en a un, un grain, et qui casse son jouet d'enfant gâté, et qui hurle, et qui se roule par terre, et qui dit que c'est pas lui qui l'a cassé son jouet, c'est les autres, c'est nous.

Nous, qui devenons les parias de la grande maison de la recherche, les fauteurs de troubles, les détourneurs de fonds, allez ce ne sera pas le dernier à le dire, les racailles à supprimer au Kärcher. On n'a pas peur, on répond, on dit des vérités qui n'arrangent vraiment personne, on fait semblant de nous écouter, de compatir, mais on nous fait comprendre qu'il faudrait que l'on se taise ça vaudrait mieux pour notre avenir, nos états d'âme et notre susceptibilité on s'en moque, on peut bien se faire traiter de malhonnêtes, recevoir des menaces orales et physiques, et pas la ramener, suffit de bouffer du Tranxène le jour et de ne pas dormir la nuit.

Mais comme il faut toujours sauver la façade, et valider leur grande crédibilité, nos décideurs mènent ce que l'on nomme une enquête administrative, histoire de paraitre sérieux. Les grands descendent de Paris pour jouer les Sherlock Holmes, pas vu, pas pris, z'ont pas trouvé nos mains sales !!

Quelques mois, jours et nuits de batailles incéssantes plus tard, Michel, tu mets en place un nouveau projet, tu montes ton labo dans la maison d'en face, avec ton équipe qui depuis a grandi, tu valides ce que tu as revendiqué, ton, notre innocence, pour les compétences il n'y avait déjà rien à prouver auparavant, mais ça ne fait rien, cette fois elle est tamponnée par l'Administration !!!! Nous on est super fiers de toi, ça irrite fortement le petit capricieux qui nous a flanqués dehors, il va chialer dans les jupons de ses parents adoptifs, et comme ils en ont assez de l'entendre chouiner, ils cèdent à toutes ses volontés. Mme L.S. qui n'apprécie ni l'abus de confiance, ni de se faire traiter de vieille dame indigne par le petit mal élevé, après avoir lâché 25 patates dans son escarcelle retire ses billes, les parents sont fâchés de voir contrarié leur petit chouchou, ils portent plainte et demandent à cette dame de rembourser les 25 millions bah voyions, là où il n'y a pas de "gène" il n'y a pas de plaisir LOL !! ;-)))
Et le plaisir aujourd'hui pour nous tous qui avons été témoins et victimes de cet affreux dictateur, mégalo, parano, maniaco, débilo, caractério j'en passe et des mio, soutenu par ses pères, non seulement par sa mère -quoi que-, vient de péter la jolie vitrine de notre Institut. Six ans après, Mme L.S. vient de gagner son procès et ne remboursera pas les 25 millions. Qui va payer la facture ? celle des frais de justice, des heures de travail perdues à chercher de fantomatiques coupables, celle du travail des équipes rangé dans des tiroirs en attendant la fin de l'orage, celle de la sécu qui a financé nos mois de naufrage, celle des étudiants qui ont stoppé leur thèse, celle des vies qui ont volé en éclats, celle des situations provisoires en attendant d'y voir clair, et bien je, tu, il, nous, vous qui payiez des impôts, ceux qui font des 3637 le jour du Téléthon, les malades qui attendent et espèrent, parce que un homme, un seul, s'est cru au dessus de tout et de tous et que d'autres moutons, noirs pour le coup l'ont suivi. La racaille est-elle toujours et seulement du côté où on la pointe ?

Tant qu'il y aura encore des gens comme nous, assez sérieux et scrupuleux pour ne pas laisser faire et s'affronter aux monstres sacrés, on pourra croire que tout est toujours possible. L'arrière boutique de la recherche est aussi publique.
Vous qui avez toujours été présents, je compte sur vous pour que nous nous retrouvions et trinquions à cette nouvelle victoire.

Aucun commentaire: