
Chers fumeurs, Chers non-fumeurs,
Vous pouvez fumer, si vous le souhaitez, et ouvrir la fenêtre si la fumée vous gêne, cet espace public est une zone fumeur !! grande exception à la règle qui entre en vigueur le 1er février 2007. Les politiques dans un grand élan de générosité se penchent sur un grand problème de santé publique, le tabagisme !!! et oh ! révélation, découvrent que le tabac est nocif, oubliant à un détail près qu'ils sont depuis des décennies les grands complices de l'industrie du tabac, et de ses secrets de fabrication. Je vous épargne la liste des additifs et agents de saveur ajoutés à nos bonnes vieilles clopes, bien plus nocifs que le tabac lui-même, puisque tous cancérigènes et aux propriétés addictives ! Je vous laisse le soin d'aller les consulter vous même en détail sur l'internet si cela vous intéresse. Je ne souhaite ni faire l'éloge du tabac, ni culpabiliser le fumeur, qui après avoir rempli grassement les caisses de l'Etat peut dès à présent si il le souhaite, car le fumeur, enchaîné qu'à sa drogue, est un être libre bien sûr au même titre que le non-fumeur ;-) demander à sa Caisse d'Assurance Maladie la prise en charge d'un traitement anti-tabac à concurrence de 50 € par an, autrement dit, quedal !!! Le sevrage d'un vrai accroc de la cigarette se fait en milieu hospitalier, sur plusieurs mois, et la consultation d'un spécialiste coûte si ce n'est aussi cher qu'un mois de consommation de tabac, un peu plus de 50 €. Les chances de réussite de décrochage étant liées à la motivation et non à la répression, j'attends un bilan non truqué des investigateurs, je veux dire pas un bilan comme ceux positifs sur la baisse des morts sur la route, ni celle de la baisse du chômage complètement bidonnés.
A la préparation de cette page, j'ai discuté un peu plus que d'habitude avec Paco, propriétaire du Tabac de mon quartier, à qui je rends visite chaque jour. Je lui ai demandé quelles répercussions il envisageait sur son commerce à la sortie du décret, Paco a eu l'air un peu inquiet, mais nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'un addict du tabac consommerait toujours la dose dont il a besoin comme toute personne dépendante, que la répression n'était pas la méthode dissuasive et surtout pas adaptée à un tel cas de figure. Mais la répression et la dictature sont des méthodes qui reviennent à grand pas chez les Gaulois et les Gauloises sans jeu de mot. Admettons encore que nous protégions par-là les non-fumeurs victimes de nos bouffées enfumées, mais j'ai demandé à Paco de me présenter les nouvelles cigarettes sorties très récemment et destinées exclusivement à nos jeunes. Etude packaging très sophistiquée, les paquets sont très "fun" avec des couleurs flashy très tendance, Paco me dit qu'à l'intérieur les cigarettes sont superbes, la tige a un papier rose, elles ont le goût du chocolat, de la vanille, de la fraise ou du caramel ; les études scientifiques, elles, révèlent que ses agents de saveur rendent encore plus nocif l'effet de la nicotine, le cacao par exemple servirait à dilater les voies respiratoires pour offrir à la fumée un accès plus facile aux poumons. Voilà ce que grâce à la complicité de l'Etat les industriels ont commercialisé il y a quelques mois à destination de la jeunesse. Voilà donc les méthodes déployées par notre gouvernement pour mettre sa population hors des dangers du tabac. Nous n'en sommes pas à une hypocrisie près. Un ancien cadre de l'industrie du tabac révèle dans son livre intitulé "Le rideau de fumée" le cynisme méthodique d'une entreprise de mort aussi clandestin que délibéré, la corruption des milieux scientifiques, médiatiques et politiques : tout est bon, nulle " cible " n'est épargnée, même les enfants. L'Organisation mondiale de la santé a même fait l'objet de tentatives d'intoxication.
Le Rideau de fumée analyse plusieurs centaines de documents de l'industrie du tabac, avec plus de 500 citations référencées, en voici quelques unes, je vous laisse juger :
Rapport pour Imperial Tobacco : " L'essentiel ici est l'art de rassurer le fumeur, de les garder sous notre emprise le plus longtemps possible. "
Philip Morris, 1966 : " Une cigarette qui n'émet pas de nicotine ne peut satisfaire le fumeur habitué et ne peut l'amener à l'accoutumance ; elle serait presque certainement vouée à l'échec. "
Philip Morris, 1969 : " Voulons-nous réellement vanter les mérites de la cigarette en tant que drogue ? C'en est une bien sûr, mais laisser une telle approche sortir de ces murs aurait de graves conséquences sur l'implication de la Food and Drug Administration. "
Rapport interne de R.J. Reynolds, 1953 : " L'étude des données cliniques tend à confirmer la relation entre un tabagisme important et prolongé et la fréquence du cancer du poumon. "
Brown & Williamson, 1978 : " Très peu de consommateurs sont au courant des effets de la nicotine, c'est-à-dire de sa nature addictive, et savent que la nicotine est un poison. "
Déclaration de Fritz Gahagan, ancien consultant en marketing pour l'industrie du tabac : " Le problème est : comment vendre la mort ? Comment vendez-vous un poison qui tue 350 000 personnes chaque année, 1000 par jour ? Vous le faites avec de grands espaces ouverts […] des montagnes, des espaces en plein air, des bords de lac. Ils le font avec des jeunes gens sains. Ils le font avec des athlètes. Comment une bouffée de cigarette pourrait-elle être d'une quelconque nocivité dans une situation comme celle-ci ? C'est impossible : il y a trop d'air frais, trop de santé, trop de jeunesse et de vitalité absolument débordante - voilà comment ils le font. "
R.J. Reynolds, 1971 : " La limite d'âge minimum pour le profil des jeunes fumeurs doit rester 14 ans. "
Brown & Williamson, 1974 : " Le très jeune fumeur est d'importance prééminente. "
Lettre d'un enfant de 12 ans à Joe Camel, découverte dans les archives de R.J. Reynolds : " Je t'aime vraiment beaucoup. Tu es cool, tu es rigolo. J'aime tes publicités pour les cigarettes, Monsieur Joe Camel, je voudrais ta photo dédicacée… "
British American Tobacco, 1980 : " Nous devons donc rivaliser pour augmenter notre part de marché en recourant à toutes les combines que nous connaissons. "
Rapport pour R. J. Reynolds, 1980 : " Nous avons pu encourager la consommation de cigarettes sur les plateaux de différentes émissions de télévision à venir, dont Vega$, Pour l'amour du risque, L'Ile fantastique, Flamingo Road, et d'autres… "
Le PDG de Philip Morris, Joseph Cullman, interrogé sur une étude prouvant que les fumeuses ont plus souvent des bébés plus petits que la moyenne : " Certaines femmes préfèrent avoir des bébés plus petits. " Arrivé à la retraite, Cullman déclare : " Je n'ai jamais eu le moindre remords. "
Philip Morris, 1980 : " Menacer la presse était le seul moyen de les faire bouger. "
Philip Morris, 1985 : " Les médias aiment l'argent qu'ils gagnent grâce à nos publicités et ils sont un allié que nous pouvons et devons exploiter. "
Philip Morris, 1990 : " Si nous voulons vraiment influencer la politique et le flux d'information destiné au grand public, nous devons être les médias, nous devons en faire partie. Le seul moyen est de détenir un grand média. "
Mémo du Tobacco Institute : " La première [menace] est la législation. Depuis environ une douzaine d'années, nous avons fait face à plus de 1000 projets de loi et avons fait échouer plus de 90 % d'entre eux. "
Note du ministre français de la Santé au ministre des Finances (chargé de la SEITA), 8 janvier 1968 : " les méfaits du tabac ne pourront pas être cachés plus longtemps au public. "
Rapport de Brown & Williamson, 1975 : " Les fumeurs sont confrontés au fait qu'ils sont illogiques, irrationnels et stupides. "
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